de La Déesse Joyeuse à l'Ensauvageuse

Tableau de vision, tableau de rêve, journal créatif, collage mensuel, cartes collage, autant de façon de s’approprier le collage et de s’ouvrir à recevoir, au fil des images et des mots qui s’y installent, de la clarté et des messages de notre âme, de notre inconscient, de nos guides, de la Vie.

Le collage est un de mes médiums préférés. J’ai souvent l’impression que c’est une façon de créer et de dialoguer qui permet autant à mes enfants intérieurs, qu’à ma femme et mon homme intérieurs, de travailler en équipe, de créer à l’unisson et de s’ouvrir à plus grand que nous.

J’aime découvrir les messages qui m’y sont livrés tout comme j’aime beaucoup observer le changement d’énergie qui s’installe au fur et à mesure que les images et les mots sont « choisis ». Je mets « choisis » entre guillemets parce que le choix de telle image ou tel mot n’est pas une prise de décision consciente et rationnelle mais plutôt une danse avec l’invisible, puisque c’est mon intuition et mon ressenti qui guident mes choix.

Plus mon collage avance, plus je peux sentir son énergie s’installer. Avec le temps j’ai réalisé que chaque collage a son énergie propre.

Ce qui est merveilleux avec le collage, c’est que TOUT LE MONDE peut en faire, en autant que déchirer du papier et y appliquer un adhésif est possible pour vous. Il n’y a pas de règles coulées dans le béton. Et il n’est pas non plus nécessaire de maîtriser le médium pour en retirer des résultats satisfaisants puisque le but premier du collage n’est pas de faire beau mais de faire du bien.

Avec le temps, on peut réaliser que certaines techniques nous parlent plus que d’autres tout comme des chronologies particulières peuvent nous être facilitatrices. Pour ma part, je remarque que j’utilise souvent la méthode suivante et que, pour l’instant, elle me donne des résultats surprenants et percutants!

Règle générale, après avoir déterminé le format que j’utiliserai comme « base », je plonge dans ma banque d’images et de magazines, puis je laisse sortir les images qui m’appellent ainsi que les mots ou phrases qui me sautent aux yeux, sans me questionner sur où ils iront et surtout sans me passer de jugement du style « mais elles ne rentreront jamais toutes sur mon carton » ou « ça ne veut rien dire » ou encore « ça n’a pas rapport »! Faire confiance au processus…

Ensuite je mets les mots et les phrases de côté pour me concentrer sur les images. Je laisse mon intuition guider mes mains, je place et déplace les images, les découpe, les déchire, les chiffonne parfois, et c’est à cette étape où je commence à sentir quelle image veut être collée où. Parfois pour une ou deux images c’est tellement claire qu’elles demandent à être collées immédiatement tandis que pour d’autres, elles restent flottantes un bon moment.

Une fois les images collées et ma surface remplie (j’ai réalisé que je laisse rarement d’espace vide, que j’aime quand tout se tient et se relie), vient le temps de jouer avec les mots.

Pourquoi attendre à la fin pour toucher aux mots? Principalement parce que les mots activent le mental et l’inclure plus tôt dans le processus pourrait saboter le dialogue avec l’inconscient et l’invisible.

Je reprends donc les phrases et mots choisis au début puis les étale devant moi sur la table. C’est à leur tour de se mettre à danser! Parfois, dans une phrase découpée, seule un ou deux mots seront retenus. Plus souvent qu’autrement, ces mots iront se jumeler à d’autres afin de livrer clairement un message.

Quand une de ces phrases reconstruites est identifiée, il devient habituellement assez facile pour moi de sentir où elle veut être collée.

Et arrive le moment où je sens (et parfois ce n’est qu’une vague impression) que mon collage est terminé.

Viens alors le temps de me déposer, de respirer, et même parfois de m’aérer les idées un peu en sortant de la pièce. Une fois de retour, je laisse mes yeux rencontrer mon collage dans sa globalité, sans essayer d’en faire du sens. C’est dans cet état semi-méditatif que je me laisse mon collage et ses murmures me parler.

Pour certains collages le message est hyper clair, parfois même percutant. Dans d’autre cas, on doit s’apprivoiser durant quelques heures ou quelques jours avant que j’aie l’impression de bien saisir ce qu’ils veulent me dire ou me montrer.

Mais à chaque fois je suis sous le charme!

Il y a quelque chose d’envoûtant dans ce processus et ce qui en ressort. En fait, le collage nous aide à prendre du recul afin de mieux regarder en soi et de tendre le coeur aux messages.

Et vous? Est-ce que le collage fait partie de vos habitudes créatrices?

Au plaisir de vous lire!