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Pourquoi? Pourquoi pas?

Y’a des journées où je me sens les deux pieds bien ancrés sur mon chemin de Vie et d’autres où je me demande pourquoi je fais telle ou telle chose.  Où je me questionne et me requestionne.  Aujourd’hui est une de celle-là.
J’ai donné mon nom pour travailler au bureau de vote mardi prochain, journée d’élections au Québec.  Pourquoi?  Simplement parceque c’est une belle occasion de faire un peu de sous.  Mais, la formation reçue cet après-midi afin de nous préparer pour le jour J m’a laissé avec un étrange feeling.  J’ai eu l’impression de remettre les pieds dans un système bureaucratique que j’ai choisi de quitter il y a maintenant presque 10 ans.  Est-ce de la prostitution de faire une job, même si c’est juste une journée (quand même 12 heures en ligne…) juste pour la paie?  Je sais que je peux avoir l’air de quelqu’un qui se plaint le ventre plein.  Mais je ne me plains pas.  Je me questionne…

Dans ces moments où mes questionnements semblent me ralentir, je me concentre sur ce que j’aime de la Vie, ce qui me fait du sens.  C’est pas toujours évident…

Ce soir, le ciel nuageux et le vent annonciateur de pluie m’ont séduite.

Et quand mon compagnon de l’instant à cette expression, difficile de ne pas sourire à la Vie, même si je sais bien que ce qui me chicotte attend que je lui fasse face.  Cette petite pause m’a un peu rechargée.  Vivement l’heure du dodo qui sera prometteuse d’une prochaine journée…

Boîte de fin de vie

Je n’ai pas pris de photo aujourd’hui.  Le manque de sommeil et l’étrange remous qui m’habitent m’ont laissé dans un état plutôt inactif.  Inactif mais rempli de messages, de prises de conscience et d’occasions de guérison.
Il y a plus d’un an, j’assistais à une conférence où l’animatrice parlait d’un exercice qui m’avait frappé et qui m’est revenu puissament aujourd’hui.  Une boîte de fin de vie.
Ok, I know, ça peut avoir l’air déprimant et dark dit comme ça, mais ça me parle beaucoup.
Pourquoi?  Parceque même si j’ai bien l’intention de vivre joyeusement et en forme jusqu’à 150 ans, j’ai envie que la partie de moi qui, lorsque face au décès d’un proche me fait vivre plein de scénarios, soit plus en paix et se sente écoutée.
Qu’est-ce qu’une boîte de fin de vie?  Un endroit (une boîte!) où on peut mettre tout ce qu’on aimerait qui soit dit, transmis, fait, montré, lors de notre mort et de nos funérailles.
Je m’y voyais y déposer une lettre à mon Homme, une pour chacune de mes enfants, une pour ma soeur, pour ma mère.  Une pour mes amies et amis, à être lue ou remise lors du dernier rituel.  J’y mettrai aussi une note explicative de ce que j’aimerais que soit ce dernier rituel, ces derniers moments.  Certaines musiques que j’aime, etc.
Étrange de me sentir si lucide envers ce que je veux pour ce moment.  Présentement, j’avoue que lucide ne veut pas dire détaché d’émotions…  C’est d’ailleurs pour ça que j’en parle mais que je n’ai pas commencé à écrire ces lettres.  Je veux le faire dans un grand calme intérieur.  Ça viendra.  Et j’ai l’impression que ce sera bientôt.
Plusieurs des gens à qui j’ai parlé de cette idée dans la dernière année m’ont regardé d’un drôle d’air.  Comme si s’occuper de ces détails était une invitation à la mort.  Je le vois plutôt comme quelque chose à apprivoiser étant donné que, jusqu’à nouvel ordre, tout le monde meurt un jour ou l’autre.
Serait-il possible que de ne pas vouloir préparer notre départ, même si on le sent encore très loin, serait comme traîner derrière soi de longs fils emmêlés?  Comme endurer un coin de notre maison que l’on sait en désordre mais qu’on évite au lieu de s’en occuper?  Se fermer les yeux et ignorer ce passage éventuel me semble malsain.  On s’occupe bien de la naissance d’un bébé longtemps avant son arrivée!  Je connais même des femmes qui avaient déjà un ou deux petits pijamas de bébé d’acheter avant même d’avoir un papa éventuel pour cet enfant!
Notre éducation nord-américaine nous a inculqué que la mort est triste et est une perte.  Physiquement oui.  Mais ne sommes nous pas beaucoup plus que juste une machine physique?  Comme je disais à ma chouette hier soir, mourrir est comme naître.  Dans les deux cas, nous passons d’un plan à un autre, laissant derrière nous des êtres chers pour aller vers d’autres êtres magnifiques qui nous attendent.
Il y a sept ans ma grand-mère est décédée.  J’ai eu le privilège de pouvoir lui faire mes adieux la veille de sa mort.  Elle avait déjà un pied de l’autre côté quand je lui ai donné mon dernier baiser.  Je me souviens que, de l’endroit où je me tenais dans sa chambre, je regardais ses enfants et mon aînée l’entourer, je ressentais leur amour et soudain, ça m’est apparu tellement clairement que lorsqu’un bébé s’apprête à naître dans ce monde physique, la scène qui se passe « de l’autre côté » doit certainement ressembler à ce tableau qui se vivait devant moi.  Des êtres emplis d’amour, entourant et soutenant une âme dans son passage, passage qu’elle a choisi.
Bref, tout ça pour vous partager mon besoin de sentir que je me serai occupé des détails funéraires qui me sont importants pour ce moment éventuel et qu’ensuite, étant en paix avec cette « boîte de fin de vie », je pourrai continuer à avancer avec confiance et amour dans le chemin de vie que je me suis choisi, le coeur plus léger et les émotions un peu plus calmes…
Parceque la vie est magique et surprenante, je me dois de la vivre.  Pleinement.

Et finalement, j’ai une photo à vous partager.  Le papier pour ces lettres que j’écrirai est choisi.  Acheté lorsque j’avais 15 ou 16 ans, je sens maintenant pourquoi je l’ai gardé avec moi tout ce temps…

Et maintenant je vais me coucher.  Déjà passé 2 heures am…

24 août

Une journée qui restera gravée.
Ce matin je me suis levée avec un étrange feeling.
Quelques heures après, j’ai su pourquoi.
Le décès très soudain d’une des tantes de mes plus jeunes.  48 ans.  Juste un an de plus que moi…
Elle laisse derrière elle sa fille de 14 ans, son conjoint et sa famille, tous encore sous le choc.
Nous sommes arrivés à l’hôpital après que son décès ait été déclaré.  Maintenue artificiellement pour leur donner le temps d’organiser le don d’organes, ça a permis à ma belle de 11 ans de vivre ce qu’elle avait à vivre à son chevet.  Elle a passé presque deux heures là, parfois accompagnée mais très souvent seule (à sa demande), à lui tenir la main, lui parler, la regarder, faire assez de réserves sensorielles afin de trouver le courage de vraiment lui dire physiquement adieu.
Elle m’a demandé de la prendre en photo.  Je vous partage celle-ci.

Dernier adieu.

Structure et liberté

Ça y est.
Le processus de la rentrée scolaire est officiellement entamé.
Je vous avoue que j’ai hâte.

Hâte que la vie me seconde dans mon désir de structure familiale.  Mes deux plus jeunes enfants, si je suivais leur rhytme naturel, se coucheraient à minuit pour se lever vers 9h30 am….  Mais moi j’ai besoin de sommeil et aussi de temps seule alors que mes poussins dorment.  Mon calme, ma créativité et ma joie de vivre en dépendent.  Et je suis lasse d’avoir à serrer la vis pour que je puisse me coucher à une heure decente quand ils sont avec moi.  Je vois donc la rentrée comme ce grand moment où je retrouve des possibilités de temps pour avancer ma vie sans avoir à la tricoter autour des besoins et désirs de mes enfants.
Nous avons eu un bel été bien rempli.  En plus de la température magnifique, juillet a été témoin de notre déménagement et de la longue période d’installation qui a suivi alors qu’en août, j’ai enfin pris le temps et trouvé l’énergie pour faire des activités avec mes petits.  Et maintenant que la fin août est à nos portes, je sens, comme certainement bien des familles, que nous sommes prêts (et dûs?) pour le retour à un beat différent, plus structuré.
Brrrrrrrrr…  je n’aime vraiment pas dire que je suis prête pour plus de structure.  Face à ce mot, une partie de moi piaffe et crie liberté.  Mais depuis un peu plus d’un an, je réalise qu’avec une certaine structure familiale et personnelle, j’ai justement beaucoup plus de liberté…
Le temps est venu pour moi de clarifier la couleur que je veux donner à cet automne qui me susurre son arrivée imminente!

Trois questions…

Ce matin j’ai reçu un courriel avec ces trois questions: (version originale en anglais ici)

1) Parmi ce qui doit être fait dans votre vie – travail, maison, créativité – lequel faites vous le mieux?

2) À quel endroit – dans votre maison, votre travail, votre ville – vous sentez vous le plus en paix et/ou inspirée?

3) Que faites vous qui vous irrite profondément et comment pouvez-vous l’éliminer progressivement?

Je les ai lues d’un trait, en sentant qu’elles m’étaient importantes.  Ma première réaction a été de sauvegarder ce courriel pour y revenir plus tard et là, je me suis dit Wow ma belle, on y répond maintenant.  Ok.  Maintenant.
Je relis donc la première.  Incapable d’y répondre de façon satisfaisante. Tout ce qui me monte est que présentement, je survole plusieurs sphères de ma vie sans en approfondir aucune.  Pas cool comme feeling.
Je passe à la deuxième.  Un petit vote pour une partie de la forêt qui est près de chez-moi mais sans grand feeling en moi…  Décidément, je commence à sentir une tristesse s’installer.
Troisième question.  Mon cerveau adopte d’abord la tactique de geler et de ne même pas essayer d’y répondre.  Je prend une pause et y reviens après quelques minutes.  Et là, ça m’apparait évident.  Ce qui m’irrite profondément?  Mon espèce de pattern d’essayer de vivre une vie tiède.  C’est sûr qu’il y a des avantages à avoir une vie tiède.  Pas de danger de brûlures ou d’engelures…  Mais je sais bien que mon essence même est tout sauf tiède.  Je ré-entend les mots qu’une dame m’avait dit il y a quelques années: « Tu es tout sauf tiède.  Arrêtes d’essayer de vivre une vie moyenne.  Vis à la hauteur de la passion qui est en toi. »  Ouin.  Je regarde comment je meuble mes journées et, même si je roule jusqu’à m’en étourdir dans mon rôle de maman, de blogueuse, de ménagère, je constate facilement que c’est sécurisant pour moi cette façon de passer des journées….  Sécurisant mais éteignant…  Ok.  Constat fait.  Et maintenant, deuxième partie de la question, comment est-ce que je peux éliminer progressivement ce gel éteignant?  Hum… c’est évident, en ravivant ma flamme un peu plus à chaque jour!  D’ailleurs, écrire cet article de blog fait partie de la réponse.
Si j’attends que tous les « à faire » sur ma liste de responsabilités soient faits avant d’ouvrir la porte à mon Essence, je finirai mes jours en me disant que je suis passé à côté de moi-même….
Et ça, je ne le veux pas.
J’ai le goût de créer, de peindre, d’écrire, de partager et de guider.
Je choisis d’être responsable de créer des plages de temps et des lieux facilitants.  Dès maintenant.

 

Coup de coeur

Aujourd’hui, je me permet de tricher un peu!
Les photos de la journée n’ont pas été prises par moi mais par ma belle grande fille de 11 ans.
Les enfants avaient un rendez-vous au dentiste aujourd’hui.  Pour s’en remettre, quoi de mieux qu’une visite au pet shop à visiter les animaux.
Je me suis fait prendre au jeu.  Coup de foudre total pour ce qui pourrait très bien devenir mon nouveau chat de sorcière/déesse…
L’avenir le dira.  (Mais secrètement, je garde les doigts croisés!)
Nous en avons toutefois rapporter quelques photos dont celles-ci.

Matinée d’août

Il y a 10 jours je vous parlais de ma forêt enchantée.
À l’extrémité de ce qui reste de cette forêt, la « civilisation » prend de plus en plus de place.  Deux développements rampent et mangent ce qui pousse sur leur chemin.
Comme il y a du positif dans tout…. ce matin, fiston et moi avons été y faire courir notre gros chien.
Deux garçons heureux!

Un jour, ce sera malheureusement un boulevard…

Mais pour l’instant, le bonheur a les oreilles et la langue au vent!
Moment présent, moment joyeux.  J’adore ce chien!

Une balle, un chien.

Poussière d’août!!!!!!

Eau sale et chien rafraîchi!

Et un garçon vraiment tanné de se faire prendre en photo!!!  🙂