Catégorie : cheminement

La joie et la gratitude au quotidien!

Dans mon dernier billet, je mentionnais mon désir de rajouter de la joie dans mon quotidien et d’amplifier sa présence dans ma vie.  Je jonglais à différentes possibilités afin de trouver un moyen de prendre conscience de sa présence actuelle, de mon IRJ  (indice relatif de joie!).  À prime abord ça semble facile d’en prendre conscience, mais avec les journées qui déboulent, j’avais besoin d’un outil concret qui me permettrait d’être assidue dans ma prise de conscience.  Un journal de joie peut-être?  Ce n’était pas tout à fait ça.

C’est alors que j’ai pensé à ce pot qui trône sur ma table depuis janvier.  En fait, il est là depuis janvier 2016.  Au départ il devait être un outil pour noter les miracles de tous les jours.  Mais ça n’a pas fait long feu, comme si je ne cliquais pas avec cette obligation de trouver un miracle quotidien.  J’ai tenté de jouer le jeu mais quand à la fin de 2016 j’ai réalisé le peu de bouts de papier insérés dans mon « pot de miracles », j’ai su qu’il fallait que j’ajuste quelque chose.

C’est donc en janvier 2017 que j’ai changé l’étiquette et l’intention, transformant ainsi mon pot en « pot de gratitudes ».  À chaque soir je prenais un instant pour écrire sur un papier ma ou mes gratitudes de la journée et je l’insérais dans mon pot.  Quelle différence! 🙂

Certaines de ces gratitudes sont suite à des petits ou grands miracles et d’autre sont pour de petits moments qui semblent anodins mais qui m’ont touchée.

L’idée derrière ce pot de gratitudes n’a rien de nouveau.  Petit frère du journal de gratitude, il découle lui aussi du principe qu’en prenant conscience du beau et du bon dans nos vies on se place dans un état d’âme beaucoup plus réceptifs aux cadeaux de la Vie.  De plus, relire tous ces petits bouts de papiers en fin d’année, seul ou en famille, a un effet merveilleux sur le moral et peut s’insérer à merveille dans un rituel de fin d’année!

Mais quel est le lien de tout ceci avec ma réflexion sur la joie?

Simplement parce que je me disais que si remarquer le bon et le beau dans notre vie et avoir de la gratitude en ce sens augmente notre quotient de beau/bon/gratitude, prendre le temps de remarquer, noter et apprécier les moments de joie quotidiens aurait sûrement pour effet d’inviter encore davantage de joie dans nos vies n’est-ce pas!?  Et ce, peu importe notre âge!!!

J’ai donc apporté une petite modification à mon pot et maintenant, en plus d’y déposer mes gratitudes quotidiennes, j’y dépose aussi à chaque jour un petit papier sur lequel j’inscris au moins un moment de petite ou grande joie qui s’est passé dans ma journée.

J’en suis à ma première semaine à remarquer la joie dans ma vie, mais so far so good!
Et en prime, ça m’aide à ne pas prendre la Vie si au sérieux et à rester en contact avec mon coeur d’enfant!  🙂

Si tout ça a piqué votre curiosité, je vous invite fortement à l’essayer et à adapter tout ça à vos besoins et désirs!

Que la lumière, l’amour et la joie soient!

Mariepierre

 

Fort McMurray et autres conséquences 2 de 3

Hier je vous partageais une photo prise lors de l’évacuation de Fort McMurray.  Cette photo m’a profondément touchée et m’a donné l’élan pour écrire cette série de trois articles.

Voici donc aujourd’hui le deuxième de trois.

Avant d’aller plus loin dans mon partage, j’ai une histoire à vous raconter.
Imaginons le scénario suivant:

Vous êtes propriétaire d’une magnifique maison où vous avez habité avec votre famille durant plus de quarante ans.  C’est vous qui avez choisis les boiseries travaillées de mains d’artisans chevronnés, les meubles de grande qualité et c’est vous qui avez travaillé à la sueur de votre front afin que le  terrain regorge de fleurs, d’arbres et de plantes que vous avez collectionnez et pris soin depuis plus de quarante ans. 

Malheureusement, vous devez quitter le pays et vous décidez, parce que cette maison vous tient à cœur et que vous rêvez de pouvoir venir y habiter de nouveau éventuellement, de louer et de confier votre domaine à une famille qui vous a été recommandée par un confrère de travail qui travaille avec les parents.  Éduqués, ingénieux et intelligents, ils sont tombés en amour avec votre propriété.  Vous êtes content parce qu’avec le coup de foudre qu’ils ont eu pour votre maison et son terrain, vous êtes certain qu’ils en prendront bien soin.  Vous avez mis tellement de temps et d’énergie afin de rendre votre propriété verte, accueillante et confortable…

Après de longs mois d’absence outre-mer, vous passez dans le coin et décidez de leur rendre visite.  Ce que vous constatez vous fige sur place. 

Photo par Mattdwen on Flickr

Non seulement ils n’ont pas pris soin de votre domaine, mais ils l’ont détruit.  Toutes les plantes et arbres ont été arrachés.  Toutes vos précieuses boiseries ont été utilisées pour alimenter les feux de camp du vendredi soir.  Vos meubles sont ruinés, sales, déchirés et brisés au-delà de la possibilité de les réparer.  La maison est dégoûtante, de nombreux murs sont remplis de trous, les rideaux sont en grande partie déchirés et partout la saleté et la crasse règnent en maîtres.  Vous êtes anéanti.  Vous vous promenez dans la maison, constatant que pièces après pièces l’ampleur des dégâts est la même.  Vous êtes furieux, et avec raison.  Tout en continuant votre inspection des lieux, vous décidez sur le champ que vous les expulserez le plus rapidement possible.

Rendu au bout du couloir du deuxième étage, vous arrivez à la dernière pièce, la petite chambre du fond.  Quelque chose vous semble différent.  Vous ouvrez doucement la porte et constatez qu’il s’agit de la chambre de la petite benjamine de cette famille.  Curieusement, sa chambre est magnifique.  Propre, bien entretenue, avec toutes ses boiseries intactes, ses meubles en bon état, etc.  Les questions se bousculent dans votre tête.  Vous vous apprêtez à refermer la porte quand vous entendez de petits pas derrière vous et une petite voix qui vous dit:  « Est-ce que tu la trouve belle ma chambre? » 

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  Photo par Anaïs on Flickr

Vous ne savez trop quoi répondre à cette jeune enfant qui vous regarde.  Bien sûr que cette chambre est magnifique!  Mais comment se fait-il que c’est l’unique pièce de la maison qui soit dans cet état?  En parlant avec la petite fille vous apprenez qu’elle est la seule de sa famille pour qui les lieux où ils vivent et la responsabilité de l’état dans lequel ils les maintiennent ont de l’importance. Elle continue en expliquant que pour ses parents et ses frères et sœurs plus âgés, seul le gain immédiat et le bon temps instantané importent. 

Elle vous explique que les plantes ont été arrachées et vendues pour que ses frères puissent s’acheter un quatre-roues (c’est d’ailleurs ce qui a détruit la pelouse…); les arbres ont été coupés parce qu’ils faisaient de l’ombre qui empêchait ses sœurs de se faire bronzer; l’intérieur de la maison est dans cet état délabré parce que ses parents étaient trop occupés avec leur entreprise pour réaliser que leur petit paradis sur terre se dégradait à une vitesse de plus en plus folle, principalement à cause de trop nombreuses fêtes de débauche que les aînés organisaient. 

Mais vous, vous savez que curieusement, leur entreprise fleurit!  Vous comprenez qu’ils étaient tellement occupés à y veiller qu’il ne voyait plus leurs enfants et l’environnement dans lequel ils vivaient. 

En apprenant tout ça, vous vous êtes laissez glisser le long du mur et vous êtes là, assis par terre, sans mot.  Doucement la petite fille prend votre main et vous dit: « Je sais que vous allez nous demander de partir et c’est correct.  Je comprends.  C’est toujours ce qui finit par arriver quand nous louons une maison.  Mais c’est dommage, je l’aimais bien moi votre maison… » et sur ces mots, elle tourne les talons et détale. 

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By Freaktography on Flickr

La suite est facile à deviner.  Vous avez envoyez un avis d’expulsion aux parents qui ne semblaient pas comprendre ce qui vous mettait hors de vous comme ça.  Pour eux, tout ça se rebâtit, il n’est pas nécessaire d’en faire tout un plat… 

Quelques semaines plus tard, alors qu’ils viennent de quitter, vous retournez sur les lieux.  Plus rien ne sera comme avant.  Les dégâts sont trop grands…

Mais pourquoi vous raconter cette histoire?  C’est quoi le lien avec Fort McMurray?

C’est que nous les humains, du moins la grande majorité d’entre-nous, sommes les pires locataires que la Terre peut avoir.  On trouve ça horrible quand des catastrophes arrivent mais on a la fâcheuse tendance de se déresponsabiliser et de croire que nous n’avons rien à voir avec les colères de la nature.

Si la Terre était propriétaire et nous ses locataires, nous aurions déjà été expulsés non?

On tire son jus, on rase ses forêts et on tuent ses animaux, tout ça les yeux fermés.
Et ensuite on pleure quand elle se fache….

Pfffff….

J’en garde pour demain.  Pour le dernier article de cette série.

À+

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Mariepierre

 

Fort McMurray et autres conséquences 1 de 3

Comme la majorité des canadiens, depuis mardi soir je vois circuler sur Facebook des articles et photos au sujet des feux de forêt de Fort McMurray en Alberta .  Je dois avouer qu’au premier post que j’ai vu mardi soir tard, j’ai passé tout droit.  Non pas parce que mon coeur est de pierre, loin de là, mais parce que la première association que je fais avec Fort McMurray est « sables bitumineux » et « forces humaines destructives assoiffée d’$ » et que je n’avais pas envie d’ouvrir cette porte.   Saviez-vous que Fort McMurray n’est pas officiellement une ville mais est plutôt considéré comme le cœur de l’un des principaux centre de production de pétrole du Canada (d’après fortmcmurrayonline.com). Comme un énorme camp de chantier…  :/

Mais je sais que c’est beaucoup plus que ça.  Mon coeur va aux humains qui ont dû quitter en catastrophe ce qui était leur quotidien.  Imaginez se lever un matin comme les autres, sans savoir qu’en fin de journée nous serons en fuite sur un autoroute, avec le feu aux fesses et la peur tout autour de nous.  On ne souhaite ça à personne, peu importe où ils habitent et comment ils gagnent leur vie.

Je ne mettrai pas de lien, ni de photos dramatiques parce qu’en googlant Fort McMurray sur internet vous serez servis.  Par contre, je choisis de partager cette photo, vue cet avant-midi sur Facebook.  Elle m’a profondément émue.

Peut-être est-ce le courage de cette jeune femme quittant Fort McMurray et ses flammes, à cheval parce qu’elle devait abandonner sur place son camion et son trailer. Heureusement, ils s’en sont sortis indemnes tous les quatre!

Je crois que c’est son courage, la confiance que les chevaux lui démontraient ainsi que leur grande vulnérabilité durant une épreuve si intense qui est venu me chercher.  Les chevaux (comme la majorité des animaux) sentent la peur lorsqu’elle est présente.  Pas difficile d’imaginer qu’au moment où la photo a été prise (par une dame qui quittait Fort McMurray en voiture) la peur, le stress et l’état d’alerte devaient être ultra palpables!

Mais peut-être aussi que c’est le symbole que cette photo représente pour moi qui m’a tant secouée…  Les chevaux représentent souvent les émotions.  Cette femme courageuse tenant en rêne ses émotions, les calmant assez pour qu’elles la suivent docilement…

C’était plus fort que moi.  Je devais vous la partager.

De plus, grâce à elle et à ce qu’elle a réveillé en moi, deux autres articles suivront celui-ci dans les prochains jours .

Et en attendant, force de pouvoir faire plus, faisons de la place dans nos coeurs pour hold space (tenir l’espace?) pour tous les humains et animaux touchés par ce gigantesque brasier.

Merci de faire rayonner votre lumière!

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Mariepierre

 

 

Une chanson d’amour pour soi

Peu importe le genre musical qui nous touche, nous connaissons tous au moins une chanson d’amour (joyeuse ou triste) qui nous remue un peu plus que les autres.

feuille de musique par Jesse Kruger on FlickrPhoto par Jesse Kruger

Hier matin je me suis réveillée avec une chanson des années 80 dans la tête. Une chanson dont j’ai toujours aimé l’intensité et qui ne semblait vraiment pas vouloir me laisser tranquille.  Après avoir un peu ri de moi-même, je me suis offert un temps pour l’écouter en boucle, pour la chanter et pour la ré-écouter.  Puis pour écrire.  En ce lendemain de pleine lune, j’y ai puisé de beaux messages et une autre piste de guérison.

pleine lune par VinceFL on FlickrPhoto par VinceFL

En me couchant hier soir et en remerciant la Vie pour la journée qui s’achevait, j’ai pensé à vous, à comment cet exercice musical pourrait surement être utile à d’autres.  Je me suis dit que je vous le partagerais.

Alors aujourd’hui, j’ai un petit exercice pour vous.

Un exercice qui permet d’en savoir un peu plus sur ce qui se passe en soi.

Un exercice qui met de la lumière sur la relation présente entre notre femme et notre homme intérieurs.

Un exercice qui ne prend que quelques minutes.  Le temps d’une chanson! 😉

écouteurs par Tal Atlas on FlickrPhoto par Tal Atlas

C’est tout simple.

Premièrement, identifier LA chanson qui vous remue le plus.  Il peut aussi s’agir de celle que vous vous surprenez à fredonner sans trop savoir pourquoi, celle qui vous trotte dans la tête sans relâche depuis quelques jours ou celle qui vous donne envie de la chanter avec émotion à chaque fois que vous l’entendez.  Bref, la chanson d’amour (ou de colère) qui vous touche le plus présentement.

Deuxièmement, trouvez une façon de l’écouter.  Si vous avez le cd ou le fichier mp3 vous êtes en business.  Sinon, vous pouvez peut-être la trouver sur YouTube ou ailleurs sur le net.

Troisièmement, une fois votre chanson trouvée, assoyez-vous tranquillement et prenez le temps de vraiment l’écouter.  Ressentez-là.  Vous pouvez même poussez l’audace jusqu’à vous la chanter à voix haute en vous regardant dans le miroir! Vous allez voir, c’est puissant!  Cette fois, en écoutant la chanson, au lieu de la voir comme un message/demande/offrande qui part vers quelqu’un d’autre, voyez là comme une chanson s’adressant de votre femme intérieur à votre homme intérieur, ou vice-versa.  Sentez ce qui demande à être exprimer au cœur de votre couple intérieur.

Écouter votre chanson avec cette optique vous ramène dans votre pouvoir.  Au lieu de donner à l’autre le poids de votre peine/votre manque ou de lui donner le crédit de votre bien-être, vous vous le réappropriez.

Sentez ce qui monte.  Observez comment vous vous sentez.

Sentez comment ça part de vous.

« Own it! »

Et une fois bien réapproprié, une fois le message bien reçu et compris, si vous en sentez le besoin, rien ne vous empêche de l’irradier vers votre tendre moitié présente, passée ou future car en fait, votre amoureux ou amoureuse n’est-il/elle pas le reflet de cette partie de vous?

C’est un exercice à refaire souvent.  À chaque fois que vous sentez une chanson vous rejoindre de façon particulière…

Bonne écoute et bonne découverte!

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PS :  Pour les curieuses et curieux, demain je vous partagerai la chanson qui s’est offerte à moi jeudi matin. 😉

Gratitude réchauffante

Il y a quelques jours, lors d’une fin de journée où j’étais sur le chemin du retour vers la maison, une grande bouffée de gratitude m’a envahi.  Avec les temps qui courent, je me suis dit que de la partager pourrait faire du bien à certain…

Cette bouffée de gratitude était tellement puissante que je n’ai pas eu le choix de m’arrêter sur le bord du chemin pour noter les grandes lignes de ce qui montait en moi. Voici ce qui en est ressorti.

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Je suis remplie de gratitude.

Gratitude pour la lumière bien particulière de cette fin de journée d’automne, ce même automne qui s’étire et qui repousse l’hiver encore un peu.  Double gratitude!

Gratitude pour les magnifiques couchés de soleil qu’il nous offre.

Gratitude aussi pour les chemins de terre sur lesquels je voyage souvent en solitaire et qui m’offrent leurs magnifiques paysages ainsi que l’impression de voyager hors de la folie « métro-boulot-dodo ».

Gratitude pour mes heures de travail flexibles qui permettent à la Vie d’orchestrer plus facilement mes journées.

Gratitude pour mon intuition qui est toujours présente, même lorsque le doute m’envahit…

Gratitude pour la musique qui m’accompagne en cette fin de journée et qui amplifie la magie du moment.

Gratitude pour les noix crues et le cuir de fruits maison que j’ai apportés avec moi comme collation et qui permettent à mes papilles gustatives de se joindre à la jouissance du moment.

Gratitude pour ma vie;
pour mes enfants heureux, en santé et vibrants d’intensité;
pour mes parents au grand coeur;
pour mes amies et amis;
pour ma maison qui me ressemble tellement;
et pour bien d’autre choses encore…

Gratitude.

Et vous?  Votre liste de gratitude aurait l’air de quoi?

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Hier j’ai fait un doigt d’honneur à quelqu’un.

En fait, ce n’est pas hier mais plutôt dimanche dernier que mon majeur s’est exprimé.

Je roulais sur l’autoroute lorsque j’ai dépassé par la voie de droite quelqu’un qui semblait avoir décidé de rester sur la gauche même si il n’avait personne à doubler.  Il n’a pas apprécié mon initiative et m’a flashé ses lumières alors que je reprenais place dans la voie de gauche, devant lui.

C’est alors que spontanément mon bras droit s’est levé vers mon rétroviseur et ma main a fait à ce conducteur un majestueux doigt d’honneur, solide et pausé.

Mon premier vrai « fuck you »!

Peut-être mon dernier!

doigt-dhonneur

Sur le coup, je me suis dit à voix haute  « euh…. ça va Mp? »  puis j’ai éclaté de rire devant le ridicule de la situation et ai continué mon chemin.

Mais mon geste m’a trotté dans la tête toute la soirée.  Pourquoi donc avais-je eu l’élan de faire ce doigt d’honneur à un automobiliste inconnu?

by Jessica Watkins on FlickrPhoto par Jessica Watkins

Ce n’est que le lendemain matin que j’ai réalisé que ce geste était directement relié à une déclaration que je m’étais faite une demi-heure avant l’incident.

Quelques heures avant de prendre la route j’avais senti que quelque chose grondait en moi.  J’ai donc profité du cocon que m’offrait ma voiture pour dialoguer avec moi-même. Certains sujets étaient plus lourds que d’autres mais en bout de ligne la conclusion fut frappante.  Sans m’en rendre compte j’avais, dans la dernière semaine, recommencé à jouer avec mon dimmer (variateur) intérieur .

C’était pourtant quelque chose que je m’étais promis de ne plus jamais faire.

by Jef Safi on Flickr
Photo par Jef Safi

Dans le passé j’ai observé à maintes reprises que j’avais pris l’habitude de baisser le dimmer de mon intensité lorsque j’étais avec certaines personnes très différentes de moi et que je voulais fitter.  J’ai même failli m’éteindre complètement à force d’utiliser cette méthode.  C’est pourquoi j’avais alors décider de ne plus y avoir recours.

Sauf que là, dimanche dernier, j’observais avec frustration que j’avais récidivé.  Sans m’en rendre compte j’avais encore une fois ajusté mon dimmer.  C’est vrai que c’est plus facile de dealer avec la routine enfants/école/job/responsabilités/temps qui file quand je deviens « médium-tiède »

MAIS JE NE SUIS PAS ÇA!!!!!

Comme quelqu’un me l’a déjà fait remarquer, je suis tout sauf tiède!

Elle m’avais prévenue.  Prévenue que je pourrais être tantôt brûlante, tantôt glaciale, mais JAMAIS tiède.  Ce n’était pas pour être tiède que j’avais choisi cette incarnation et elle mettais l’emphase sur le fait qu’il était important pour moi d’arrêter de me tiédir pour fitter.

C’est quand j’ai réalisé ma récidive que j’ai déclaré (à moi et à l’Univers) que je choisissais dès maintenant d’être totalement qui je suis vraiment, même si parfois ça allait en bousculer quelques-uns et quelques-unes.

Ce doigt d’honneur n’était donc pas vraiment destiné à cet automobiliste mais plutôt à ce qu’il représentait.

C’était un fuck you à tous ceux et celles (y compris certaines parties de moi) qui me trouve trop.

Trop bizarre.

Trop intense.

Trop aimante.

Trop passionnée.

Trop compliquée.

Trop imprévisible.

Trop demandante.

Trop exigeante.

Trop gourmante.

Trop spontanée.

Trop.

C’était donc un fuck you libérateur.

Un fuck you de Femme Sauvage.

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Il m’est évident que c’est de me nuire que d’essayer d’ajuster mon wattage pour ne pas trop déranger, pour plaire, pour fitter.

Oui ça empêche la Femme Sauvage de rugir et de bousculer l’équilibre des choses.  Mais moi j’ai envie de lui laisser une belle grande place en moi.  J’ai envie de la laisser bousculer certains aspects de ma vie qui me restreignent.

J’ai envie de courir à ses côtés.

Envie de Vivre vraiment.  Avec un grand V.

Peu importe ce que les autres en pensent…

Alors voilà.  C’était ce cri qui était derrière le doigt d’honneur.

Le cri de la Femme-Louve.

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Le temps est venu de laisser nos femmes et nos hommes sauvages nous guider vers qui nous sommes vraiment.

Le temps est venu de courir avec les loups et de renouer avec la Terre.

Le temps est venu d’Être.  Avec un grand E.

Peu importe ce que votre entourage en pense…

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La Liste de Bob

10 outils pour rester centré dans la tempête

Depuis quelques mois, j’ai réalisé que de plus en plus souvent, même dans les moments demandants et éprouvants, mon centre reste davantage calme et en place.  Non que je surfe les vagues nécessairement dans la facilité, mais plutôt qu’au creux de moi une vibe smooth résonne malgré les tempêtes extérieures et ce, de plus en plus facilement.  Elle me fait tellement penser à l’image que j’ai de Bob Marley que j’ai nommée cet état mon Bob intérieur!  😉

MARLEY(Parce que la question a été soulevée, petite parenthèse pour spécifier que mon Bob intérieur est smooth naturellement, sans besoin de substances extérieures…)

Je me suis rendue compte qu’en plus du calme que me procurait mon Bob Intérieur, il me permettait aussi de créer une plus grande harmonie dans ma vie.

Et les fois où ça dérape et que Bob fout le camp?

Ces bouts là où j’ai l’impression de perdre mon centre, en plus de m’écrier « Bob!  Où es-tu? » je jette un coup d’œil à ma liste d’outils dès que je m’en rends compte et j’en choisis un (ou plusieurs) que je mets en pratique afin de retrouver Bob.

Aujourd’hui, Bob et moi vous présentons donc cette liste de mes 10 meilleurs outils pour rester centrée dans la tempête.   Dans les prochaines semaines j’approfondirai davantage certains de ces outils et ma façon de les utiliser!

À suivre!

Mes 10 outils préférés pour rester centrée dans les tempêtes

Et si on prenait un autre chemin…

Un autre retour…

M’semble que ça fait souvent que j’en parle de ce retour…

Le 6 août, je vous annonçais que La Déesse Joyeuse était de retour sur le web après six semaines d’absences.  À ce moment-là, j’ai vraiment eu l’impression que c’était bel et bien reparti!  Deux jours plus tard j’écrivais un article sur un livre que je venais de lire puis, le 10 août, l’impression de remonter en selle était puissante avec le retour du tirage de la carte de la semaine.

Et puis rien.

J’ai eu beau me rappeler d’au moins faire le tirage hebdomadaire, rien de venait.  Je ne le sentais pas.  Aucune inspiration, aucun élan, rien.  Un espèce d’halte commandée par plus haut et plus grand que mon rationnel…

Ça m’aura pris un peu plus de deux semaines avant de lâcher complètement prise et d’annoncer sur la page Facebook de La Déesse Joyeuse que « la déesse » quittait temporairement le web (à nouveau) et serait de retour le 5 septembre.

Ça m’a fait du bien de laisser de la place pour ce congé « forcé ».

pieds mp

Mais le 5 septembre a passé.  Et rien.

Le 6 et le 7 ont donné la même chose.

Mais le 8…

Le 8, quelque chose a remué en moi.  De retour du travail, malgré la chaleur et l’humidité accablantes, malgré la routine devoirs/souper/horaire, ce quelque chose a continué de se manifester.  Ce murmure chuchotait de plus en plus fort.  Avec douceur et persévérance…

Jusqu’à ce que je prenne mon cahier et mon stylo et que je couche sur papier les grandes lignes de ce qui serait mon article de retour renaissance.  Cet article que vous lisez présentement.  Parce que j’ai bel et bien l’impression que c’est de ça qu’il s’agit.  La Mariepierre et La Déesse Joyeuse de juin ont beaucoup évoluées en trois mois.

Me voici donc de l’autre côté de quelque chose que je ne réussis pas à réellement identifier pour l’instant…  J’ai l’impression d’être encore un peu fripée par cette grande traversée innommable mais heureuse de sentir la lumière sur ma peau et l’air dans mes poumons. Pas encore capable d’identifier clairement les changements qui ont eu lieu. Simplement un feeling très clair que tout a maintenant une saveur de découverte et de renouveau.

L’automne s’avère bien particulier.

Pour ce qui est de La Déesse Joyeuse, j’ai envie de plus pour le blogue.  De plus de spontanéité, moins de rigidité, moins d’attente.  Plus de liberté…  Envie aussi d’explorer d’autre facettes de mon processus de création.  Sans vraiment trop savoir quoi encore…

Pour l’instant, en attendant que mon atelier soit installé dans son nouveau local, je m’affaire à nettoyer les crânes et ossements qui m’ont été offerts dans le dernier six mois et, dès que la température sera un peu moins chaude et écrasante, je parcourrai certaines forêts à la recherche de nouveaux bâtons!

 

Alors voilà où j’en suis.  Où nous en sommes!

Je vous reviens bientôt et vous souhaite une excellente journée!  🙂

xo

Mariepierre

Enfin de retour!

Cinq semaines!

Cinq semaines à faire des boîtes.  Peinturer et nettoyer.  Déménager des meubles et des boîtes, encore et encore, en plusieurs voyages.  Continuer à peinturer et à nettoyer.  Défaire des boîtes.  Et enfin, aménager mon nid, cette chouette maison qui est maintenant chez-moi, chez-nous.

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Nous allons être bien ici.

on va etre bien ici

Nous sommes déjà bien, même si j’ai parfois l’impression que l’aménagement est loin d’être terminé…  Remplie de bonne volonté, j’ai cru que deux semaines seraient suffisantes pour déménager et aménager.  Et bien non.  C’était utopique…

Le déménagement comme tel m’a semblé épique.  J’y aurai appris à ne pas sous-estimer les émotions qui font partie d’un déménagement lorsqu’il s’agit aussi de la fin d’une relation de couple.  Étant donné que c’était ma décision de me retirer de cette relation, je croyais que ce serait plus facile.  Je n’avais pas prévu qu’il serait si difficile de faire certaines boîtes, de fermer la maison pour qu’elle soit propre et accueillante…

Mais j’y suis arrivée!

Entre autre grâce à l’aide phénoménale de gens de cœur qui sont venus à mon secours et qui ont tous et chacun su quand prendre les devants et quand me demander mon avis.  Malgré la chaleur débile et le fait que tout n’était pas prêt le jour du déménagement, leur entrain et leur bonne humeur étaient au rendez-vous et m’ont fait l’effet d’un gros boost de courage!  J’en profite d’ailleurs pour les remercier publiquement parce que c’est grâce à eux que tout s’est si bien passé!

Merci donc à Pierre, Amélie, Jean-François, Shannon, Marie, Kelli, Anik, Anne, Hélène, Raphael, Zoé, Émilie et Darik!  Votre aide a été un grand cadeau!

Merci aussi à Catherine et Jean!  Votre véhicule a tellement facilité le processus!

meme le chien aide

Me revoici donc, prête à rembarquer sur ma selle de blogueuse après cinq semaines d’absence virtuelle.  Cinq semaines!!!!!  Moi qui en avais prévu deux!

ete 2015

Déjà août!  Enfin de l’autre côté de ce juillet intense et chaotique…

Avec la lune bleue du 31 juillet, nous sommes tous et chacun passés à une nouvelle étape, que nous en ayons conscience ou non.  Yé!

D’ailleurs, pour en savoir un peu plus sur ce que nous réserve août, je vous invite à consulter ces liens :

de retour aout 2015

De mon côté je retourne à mes boîtes et à mon aménagement et je vous reviens bientôt!

 

 

« Viens un temps où le risque de rester à l’étroit dans un bourgeon
est plus douloureux que le risque d’éclore. »  – Anaïs Nin

 

Une marche parmi les morts

Il y a dix jours, lors d’un matin particulièrement éprouvant, j’ai pris la route. Presque rendue à destination, je me suis arrêtée sur le bord du chemin pour lire et répondre à un texto. Ce n’est qu’en refermant mon cellulaire, comme je m’apprêtais à repartir, que j’ai réalisé que j’étais stationnée devant un cimetière.

cimetière wm

Est-ce le besoin de retrouver le calme en moi, le besoin de me donner un espace pour toucher l’émotion qui m’habitait depuis le matin ou simplement le besoin de parler aux morts de mon découragement? Le besoin de juste décrocher quelques instants de mes nombreux rôles? Un peu de tout ça.

Cette heure parmi les morts m’a fait beaucoup de bien.

Et hier soir, en pensant à la carte de la semaine que je vous présenterais ce matin ainsi qu’aux cartes des prochaines semaines, ces semaines de grand branle-bas de combat dû au déménagement, un grand point d’interrogation meublait mon esprit.  J’aime le rythme et la régularité qui veulent se pointer le nez sur mon site mais à l’idée de préparer ces articles quelque chose en moi se remplissait de tristesse.

C’est alors que j’ai repensé à ma visite au cimetière et au calme qui m’habitait à ce moment.  J’aurais aimé m’y téléporter…

Pierre tombale 1

Et là j’ai senti.

J’ai senti tout mon être qui me suppliait d’écouter mon corps et de lâcher prise…

Écouter mon corps qui me parle de deuil et de respect de soi.

Il est évident que mon corps a raison…

J’ai besoin d’alléger un peu ma charge…

Alors, un peu à contre coeur je l’avoue, j’ai accepté.

J’ai accepté de retirer certains item de ma liste « à faire » afin de respecter mes limites.

J’ai accepté d’honorer ce besoin d’un peu plus de liberté et de marge de manœuvre.

pierre tombale hibou

Je me permets donc de vous annoncer que jusqu’au 12 juillet il n’y aura pas de carte de la semaine.  Je serai de retour le 13 juillet avec, je l’espère, le coeur rempli, le corps reposé et mon nouveau chez-moi bien installé.

Vous me verrez peut-être occasionnellement me pointer sur le blogue ou sur le Facebook de La Déesse Joyeuse pour vous partager quelques trucs mais rien de couler dans le ciment.

Le mot d’ordre pour les trois prochaines semaines:  F-L-E-X-I-B-I-L-I-T-É…

Et repos.  Autant que faire se peut…

À bientôt!

Mariepierre