Avertissement
Cet article est loin de ce que je vous publie habituellement et risque de ne pas vous laisser indifférents. Je me questionnais à savoir si c’était convenable ou non de le publier ici, mais étant donné que je sens clairement que c’est ce que mon GPS interne me chuchote de faire, j’ose.
Hier matin, je partageais sur Facebook un lien touchant sur les derniers moments de vie d’un chien malade en recommandant d’avoir un Kleenex à portée de la main parce qu’il m’avait particulièrement émue.
Aujourd’hui je vous partage une pétition que j’ai reçue hier soir. Ce qu’elle dénonce est à des années lumières de l’amour et de la compassion qui se dégageaient de la belle histoire du chien et de sa famille.
Aujourd’hui encore j’ai les yeux pleins d’eau et mon cœur est lourd de peine en réalisant à quel point notre société est blessée.
Pour la version courte de cette histoire, cliquez sur ce lien pour lire et signer la pétition. Cliquez ici!
Pour la version longue, je vous invite à continuez cette lecture…
J’ai reçu cette pétition en me demandant bien ce qui pouvait être si effrayant dans la programmation d’un festival de Toronto pour qu’une pétition circule sur le sujet.
Lorsque j’ai réalisé de quoi il s’agissait, une grande vague de tristesse m’a envahie.
Pourquoi de jeunes adultes en sont rendus là?
Pourquoi le viol collectif peut-il être décrit de cette façon dans une chanson hip hop?
Pourquoi y a-t-il des gens qui aiment cette chanson?
Pourquoi cet humain (Ariyan Arslani de son nom d’humain…) a-t-il eu envie d’écrire cette chanson?
Pourquoi le viol collectif est-il vu par certain comme une belle activité? Comme une façon glorifiante de faire le party?
Mon cœur de femme est triste.
Mon cœur de mère pleure.
Quel parcours de vie Action Bronson (de son nom de chanteur) et ses semblables ont-ils eu pour en arriver à traiter les femmes de cette façon? Et quel genre de personnes l’endossent en tant que… « artiste »?
On peut parfois avoir l’impression que tout ça se passe dans les grandes villes, se rassurer en se disant que ça arrive juste aux USA.
Ben non…
Il y a quelques années une jeune fille que je connais s’est fait refiler de la drogue du viol (Rohypnol ou GHP) et ce, à deux occasions différentes. La première fois dans un bar de Cowansville (petite ville de 12000 habitants) et une autre fois à Sherbrooke, ville étudiante (150000 habitants). Les deux fois, elle était avec des gens qu’elle connaissait bien et heureusement, dans les deux occasions, une amie s’est aperçue que quelque chose clochait et a pris soin d’elle. Vous aurez deviné que les conséquences de ces deux soirées auraient pu être amères et dévastatrices.
D’où vient cette croyance qu’une femme est un objet méprisable?
Je sais fort bien (et j’en suis heureuse et soulagée) que tous les garçons et tous les hommes ne pensent pas de cette façon. Mais nous sommes trop nombreux à tolérer ces agissements épouvantables et les idées qui les entourent. Nous sommes aussi trop nombreux à tolérer dans nos vies le manque de respect, à soi et à l’autre.
Mon verdict : ces garçons (parce qu’on ne peut pas les appeler « hommes » parce qu’un vrai homme n’agit ni ne pense comme ça) sont des êtres qui ont peur. Peur de l’intimité, peur du féminin (en eux et en l’autre). Peur aussi de leur vulnérabilité, de leurs émotions.
Je trouve leurs idées et leurs comportements aberrants, cruels, misogynes et fuckignement épais grave.
Et en même temps, nous sommes tous un…
Tous et chacun pouvons donc prendre la responsabilité d’où nous sommes rendus comme société.
L’extérieur reflète l’intérieur… Que se passe-t-il en nous qui, en l’homme, donne vie à cette peur de la femme? Serait-ce notre rationnel qui frémit à l’idée de faire de la place à l’intuitif et l’émotif? Qui résiste à laisser son féminin sacré guider ses pas, prendre les décisions?
Amour, Éducation et Transparence.
C’est ce que je choisis de mettre à l’avant-plan de mon programme familial.
Mes deux plus jeunes sont en 4ème année et en secondaire II. Depuis deux ans, je vois bien dans ce qu’ils me racontent que les jeunes en savent long sur le cul et le sexe mais beaucoup moins sur l’amour, le respect et l’intimité, en commençant par l’amour et le respect de soi-même…
Il est beaucoup plus facile pour eux d’avoir accès à des sites pornos et de parler de cul entre eux que d’avoir des exemples concrets et de l’inspiration sur ce qu’est l’amour véritable et l’intimité, sur la sexualité saine et sacrée ainsi que sur son rôle dans l’intimité et la rencontre de cœur à cœur.
Mon cœur est lourd alors que j’écris ces lignes.
Mon cœur de mère se gonfle de tristesse mais aussi de compassion, autant pour les victimes que leur bourreaux.
Que la paix soit faite, sur la Terre comme dans nos cœurs!
All is well I guess…
Et s’il vous plait, SIGNEZ CETTE PÉTITION! C’est le minimum…
Et si vous avez besoin de mettre un baume sur votre cœur comme ce fut le cas pour moi, voici quelques liens qui font du bien!
Le lien du doux chien noir et de ses touchants deniers moments
La vidéo des Muffin men
et ces vidéos:
https://youtu.be/9jm1HdH5kT8
Avec amour et lumière,
Mariepierre