Depuis le début de notre magnifique printemps québécois, notre printemps érable, le peuple se lève, le peuple se dit, le peuple revit. Les aberrations politiques, sociales, environnementales et économiques pullulent et sont dévoilées au grand jour. Face à elles, plusieurs d’entre nous se révoltent, se choquent, réagissent. En soi, ça m’apparaît une bonne chose. Un réveil longtemps attendu. Un peuple qui se dégèle. En même temps, une partie de moi a failli laisser sa peau dans ce grand mouvement québécois, parcelle d’un mouvement mondial annonciateur de grands changements. J’ai pris un recul, j’ai renoué avec mon essence, avec ce qui me fait vibrer. Parfois je me questionnais à savoir si je ne choisissais pas ce sentier par lâcheté. Mais en moi, une voix me murmurait de suivre ma guidance, de marcher mes pas. On a tous et chacun notre cadence, notre genre de pas, notre modèle de mocassins… J’ai donc nettoyé mes mocassins d’amour et de lumière et me suis remise à avancer. C’est très consciemment que j’ai choisi de ne pas trop me mettre le nez dans les vagues sociétaires qui nous entourent. Elles sont bel et bien là, je les sens. Mais mon Être me soufflait et me souffle encore de rester bien ancrée à la terre et de répandre ma lumière. Je m’y sens bien. À ma place. Sauf qu’en même temps, une fois de temps en temps, j’ai l’impression de faillir à ma tâche de membre de notre société. Suis-je en train de me complaire au nom de quelque chose de trop intangible ?
Depuis quelques jours je me sens plus vivante, plus vraie que jamais. Je me dis que c’est bon signe.
De plus, je me suis remis le nez dans le livre « Zéro limite » de Joe Vitale et Ihaleakala Hew Len et la méthode Ho’oponopono. Et soudainement, j’ai réalisé quelque chose. Si tout ce qui nous entoure est notre propre création et que la guérison véritable (de nous et donc de notre monde) repose tout d’abord (et uniquement ?) sur l’amour inconditionnel de soi à soi, il m’apparaît évident que mon chemin est tout aussi utile pour tous! Si je me mets à vraiment et profondément aimer la partie en moi qui a peur du changement, j’aiderais alors en même temps la partie de notre société qui a elle aussi peur du changement… Hum…. Intéressant ! Une phrase m’a particulièrement frappée : « J’ai simplement nettoyé la partie de moi que j’avais en commun avec eux. « Lors de ma première lecture cette phrase m’avait échappée. Cette fois, elle m’est rentrée dedans à 100km à l’heure !
De là où je me tiens en ce moment, il m’apparait évident que nous vivons tous une merveilleuse aventure et que, chacun à notre couleur, nous y participons allégrement, parfois même à notre insu.
Nous vivons une époque particulièrement puissante.
Un temps sacré.
Quel délice d’en faire physiquement partie !