Il y a dix jours, lors d’un matin particulièrement éprouvant, j’ai pris la route. Presque rendue à destination, je me suis arrêtée sur le bord du chemin pour lire et répondre à un texto. Ce n’est qu’en refermant mon cellulaire, comme je m’apprêtais à repartir, que j’ai réalisé que j’étais stationnée devant un cimetière.
Est-ce le besoin de retrouver le calme en moi, le besoin de me donner un espace pour toucher l’émotion qui m’habitait depuis le matin ou simplement le besoin de parler aux morts de mon découragement? Le besoin de juste décrocher quelques instants de mes nombreux rôles? Un peu de tout ça.
Cette heure parmi les morts m’a fait beaucoup de bien.
Et hier soir, en pensant à la carte de la semaine que je vous présenterais ce matin ainsi qu’aux cartes des prochaines semaines, ces semaines de grand branle-bas de combat dû au déménagement, un grand point d’interrogation meublait mon esprit. J’aime le rythme et la régularité qui veulent se pointer le nez sur mon site mais à l’idée de préparer ces articles quelque chose en moi se remplissait de tristesse.
C’est alors que j’ai repensé à ma visite au cimetière et au calme qui m’habitait à ce moment. J’aurais aimé m’y téléporter…
Et là j’ai senti.
J’ai senti tout mon être qui me suppliait d’écouter mon corps et de lâcher prise…
Écouter mon corps qui me parle de deuil et de respect de soi.
Il est évident que mon corps a raison…
J’ai besoin d’alléger un peu ma charge…
Alors, un peu à contre coeur je l’avoue, j’ai accepté.
J’ai accepté de retirer certains item de ma liste « à faire » afin de respecter mes limites.
J’ai accepté d’honorer ce besoin d’un peu plus de liberté et de marge de manœuvre.
Je me permets donc de vous annoncer que jusqu’au 12 juillet il n’y aura pas de carte de la semaine. Je serai de retour le 13 juillet avec, je l’espère, le coeur rempli, le corps reposé et mon nouveau chez-moi bien installé.
Vous me verrez peut-être occasionnellement me pointer sur le blogue ou sur le Facebook de La Déesse Joyeuse pour vous partager quelques trucs mais rien de couler dans le ciment.
Le mot d’ordre pour les trois prochaines semaines: F-L-E-X-I-B-I-L-I-T-É…
Et repos. Autant que faire se peut…
À bientôt!
Mariepierre