Hier j’ai senti le vent du printemps enfin souffler dans mes voiles, me réchauffer et me pousser vers l’avant. Ça me fait du bien de m’étirer suite à ce long hiver et de sentir ma sève courir en moi et me revitaliser.
Mais cette nuit, j’avais sous-estimé le vent de cette puissante pleine lune de mars. Sa puissance m’a fait plonger dans des souvenirs et blessures du coeur. Une nuit à tourner et retourner, à réfléchir, à revisiter, à sentir, à essayer de lire pour me changer les idées et retrouver le sommeil puis, n’y arrivant pas, dans un élan d’abandon, j’ai ouvert rideaux et stores puis je me suis laissé envelopper et accompagner par la lumière de grand-mère lune et par sa sagesse. Guérison. Allongée sous ses rayons, j’ai fermé les yeux et me suis accueillie. Je me suis sentie entrer dans un monde qui me semblait tout aussi connu que lointain. D’où me venaient ces bruits de sabots et de courses dans les bois qui résonnaient dans ma tête? Comme ils me semblaient familiés. L’image ne m’est pas venue aussi clairment que j’aurais aimé, mais je sentais que j’étais tellement près, pouvant presque humer l’odeur de cette forêt habitant mes mémoires. Courir sous les rayons de pleine lune…..
Une nuit où le repos n’a pas été le principale acteur. Une nuit de guérison. Une nuit où j’ai touché à cette puissance qui m’habite. Une nuit qui me laisse remplie de gratitude.
Une nuit de pleine lune.