Étiquette : Tempête

De quelle couleur est mon chemin?

De quelle couleur est mon chemin?

J’ai hésité sur le comment raconter cette tempête. Le sujet de départ est assez délicat et je n’ai pas encore tout à fait fini de comprendre où je m’y positionne. Sauf que je sais bien que je ne suis pas toute seule à le vivre et que si ça peut aider, même juste une personne, alors ça vaut le risque d’en parler.
(Cliquez sur l’image pour accéder au billet entier)

Traverser sa tempête

À chaque jour ou presque, je partage une pensée inspirante sur la page Facebook de La Déesse Joyeuse.  Habituellement, quand je m’installe pour le montage de ces images/pensées, j’en fais plusieurs et je programme leur publication pour les prochains jours. Je les prépare rarement le jour même. Ainsi, c’est un peu une surprise quotidienne pour moi de découvrir qu’elle pensée apparaît en ligne le matin.

Ce n’était jamais encore arrivé qu’une de ces pensées se transforme au cours de la journée en billet de blogue. Pourtant, dans les dernières heures c’est ce que j’ai senti qui s’imposait suite à la publication de celle-ci ce matin:

« Une fois la tempête terminée, tu ne te rappelleras plus comment tu as fait pour la traverser, pour y survivre. Tu ne seras peut-être même pas certaine qu’elle est réellement terminée. Mais une chose est sûre, quand tu en sortiras, tu ne seras plus la même personne. C’est la raison d’être de cette tempête. » – Haruki Murakami

Son synchronisme m’a coupé le souffle.

Depuis 48 heures j’accompagne deux clientes qui, chacune de leur côté, traversent une tempête émotionnelle et physique de niveau tropical. Leur résilience tout comme leurs pleurs et leurs inquiétudes m’émeuvent. Leur courage aussi.

Je pense particulièrement à celle qui s’est rendue au cœur de sa tempête sans trop s’apercevoir de ces grands vents qui s’amplifiaient et des nuages menaçants qui commençaient à prendre de plus en plus de place en elle. Elle a avancé avec courage et détermination jusqu’à ce que sa tempête, dans toute son intensité, la fasse tomber à genoux et qu’elle peine à se relever. Ce n’est que là, à genoux devant la puissance sauvage de ce qui rageait en elle et dans sa vie, qu’elle a réalisé l’état dans lequel elle était, sans pour autant comprendre ce qui lui arrivait.


Photo par Donald Lee Pardue

La traversé d’une tempête n’est pas facile et chaque tempête a sa propre ampleur allant des grands vents d’orages jusqu’au plus puissant des tsunamis.

Cheveux mêlés et yeux plein de poussières
Branches cassées
Poubelles renversées
Parfois même, tout le connu se fait pulvériser au point d’être méconnaissable.

Certaines tempêtes n’affectent qu’une partie de notre vie et d’autre, comme celle de ma cliente, s’empare de presque tout sur leur passage.

Mais ce qu’ont en commun les tempêtes, peu importe leur intensité, c’est qu’elles finissent TOUJOURS par passer. Je vous le promets.

Et ce que j’ai remarqué, autant par mes expériences de tempêtes personnelles et familiales qu’en tant qu’accompagnante de passage, le plus important à se souvenir est qu’il y a de ces tempêtes que l’on réussit à traverser en solo mais d’autres (la majorité) où on aura besoin d’aide. Et cette aide peut faire toute la différence.

Oser demander de l’aide, peu importe notre besoin. Même si notre besoin du moment est d’avoir une épaule sur laquelle pleurer ou se reposer ou quelqu’un pour garder nos enfants et/ou prendre temporairement la relève de certaines de nos responsabilités, ou autre. Oser demander. Même si on peut s’auto-juger, se trouver pas assez bonne ou fine ou courageuse. Oser.

Oser aussi dire non (ou oui!) et se permettre de ralentir.

Oser, lorsqu’on se sent prête, regarder la tempête avec un nouveau regard, avec une curiosité, avec une attention aux messages, aux apprentissages et/ou aux transformations qu’elle exige de nous.

Oser justement se permettre d’être transformée par ce grand passage, même si on peut présentement avoir l’impression qu’on n’en viendra pas à bout.

Et prendre soin de soi. De la façon dont nous en avons envie à ce moment là.

Pour certaines ce sera de dormir ou de passer de longues heures en silence à contempler la nature, pour d’autre ce sera marcher ou écouter de la musique, ou encore écrire et pleurer, ou dessiner et colorier, etc. Autant de possibilités que d’individus. Personnellement, lors d’un sérieux burn out il y a une vingtaine d’années, ce qui m’avait alors été le plus salutaire (en plus d’avoir une psychologue qui fittait super bien avec mes valeurs) était d’aller me faire chauffer le corps quelques fois semaine en cabine de bronzage et de refaire au complet tous mes albums de photos. Sur le coup je ne comprenais pas pourquoi mais je sentais juste que ça me faisait beaucoup de bien. Et c’était le principal.

Ralentir.

Prendre soin de soi.

Aller chercher de l’aide.

Et garder foi que ce n’est qu’un passage, que la tempête passera.

Et je ne pourrais finir ce billet sans vous rappeler  que si la tempête vous semble insurmontable, si vous avez l’impression que vous perdez pied et que tout ça est rendu trop pour vous, ne restez pas isolé avec cette détresse. L’aide est là. Sous toute sorte de formes, autant en médecine conventionnelle qu’en une panoplie d’approches plus holistiques. Parlez de ce que vous vivez, reach out, et permettez-vous d’être aidé.

« Une fois la tempête terminée, tu ne te rappelleras plus comment tu as fait pour la traverser, pour y survivre. Tu ne seras peut-être même pas certaine qu’elle est réellement terminée. Mais une chose est sûre, quand tu en sortiras, tu ne seras plus la même personne. C’est la raison d’être de cette tempête. » – Haruki Murakami

C’est une tempête et les tempêtes finissent par passer.

Trusssssst.

Avec beaucoup d’amour et de lumière

Mariepierre